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  • Oct272013

    Premiers résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes

    Nous venons seulement de prendre connaissance d’un communiqué publié le 8 octobre 2013 par le Conseil des ministres de l’éducation (Canada) [CMEC], à l’occasion de la publication du rapport intitulé Les compétences au Canada : Premiers résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA). Dans ce communiqué, le CMEC souligne que « la population du Canada embrasse de plus en plus les technologies de l’information et des communications (TIC) et qu’elle est bien positionnée pour la société et l’économie du XXIe siècle ».

    Le PEICA est la toute première enquête internationale de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les compétences requises dans le monde d’aujourd’hui. Le PEICA mesure les compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques chez les adultes de 16 à 65 ans dans 24 pays et régions infranationales. Au Canada, plus de 27 000 personnes ont été interrogées, ce qui a permis de recueillir des données pancanadiennes aussi bien que provinciales et territoriales et de produire des résultats sur les Autochtones vivant hors réserve, les immigrantes et immigrants et les minorités de langue officielle. Le PEICA a été financé au Canada par les ministères provinciaux et territoriaux responsables de l’éducation, réunis au sein du CMEC, par Emploi et Développement social Canada et par d’autres partenaires. Statistique Canada s’est chargé du déroulement de l’enquête au Canada.

    Les résultats indiquent que les Canadiennes et Canadiens ont tendance à afficher des niveaux de compétence plus élevés que la moyenne de l’OCDE dans le nouveau domaine de la « résolution de problèmes dans des environnements technologiques » (RP-ET). Le Canada, comme 6 autres pays seulement, se classe au-dessus de la moyenne de l’OCDE pour ce qui est du pourcentage de sa population qui peut accomplir des tâches exigeant l’utilisation de diverses applications pour la résolution de problèmes à étapes multiples dans des environnements informatiques. En outre, la proportion de la population qui a pu remplir l’évaluation assistée par ordinateur est plus grande au Canada que dans la majorité des autres pays de l’enquête : 8 participantes et participants canadiens sur 10 ont utilisé un ordinateur pour remplir le questionnaire du PEICA.

    En littératie, le Canada affiche un score correspondant à la moyenne de l’OCDE, tout comme d’autres pays telles la Corée, l’Angleterre/Irlande du Nord et la République tchèque, et devance l’Allemagne, le Danemark et les États-Unis. Le Canada atteint ce niveau de compétence bien que sa population soit l’une des plus hétérogènes de l’enquête. En numératie, le score moyen du Canada est légèrement sous la moyenne de l’OCDE, une situation qui pourrait amener les responsables de l’élaboration des politiques à cibler ce domaine.

    Les résultats du PEICA suggèrent une corrélation étroite et positive entre le niveau de scolarité et le niveau de compétence dans la majorité des pays participants, y compris au Canada. De même, les Canadiennes et Canadiens qui affichent un niveau de compétence plus élevé en littératie ont davantage tendance que la moyenne de l’OCDE à occuper un emploi.

    On prévoit que le PEICA prendra de l’ampleur d’ici 2014 et que 35 pays y participeront; les rapports publiés aujourd’hui ne font donc que jeter un premier regard sur l’importante source de données recueillies par ce programme.

    Voici le sommaire des résultats figurant dans la conclusion du rapport de Statistique Canada.

    Le Canada dans le contexte international

    • Comparativement à d’autres pays de l’OCDE participants, le Canada se classe au niveau de la moyenne en littératie, en dessous de la moyenne en numératie et au-dessus de la moyenne en RP-ET.
    • De plus, une proportion élevée de Canadiens utilise les TIC et une proportion considérable fait état d’un rendement correspondant au niveau de compétence le plus élevé en littératie et en RP-ET comparativement à la moyenne de l’OCDE.
    • Les résultats montrent aussi qu’une proportion significative de Canadiens se situe au niveau de compétence le plus faible en littératie, en numératie et en RP-ET en comparaison avec la moyenne de l’OCDE.
    • Par ailleurs, 10 % des Canadiens ont des compétences limitées en informatique.

    Résultats au Canada

    • Les scores en littératie et en numératie sont les plus  élevés dans la cohorte d’âge de 25 à 34 ans, et les plus faibles chez les groupes plus âgés. En RP-ET, les personnes de 16 à 24 ans et de 25 à 34 ans ont les niveaux de compétence les plus élevés.
    • Dans l’ensemble, les hommes et les femmes présentent des niveaux de compétence similaires en littératie et en RP-ET; toutefois, les hommes ont des compétences plus élevées en numératie, et ce, pour tous les âges.
    • Le niveau de scolarité est un déterminant clé des compétences en traitement de l’information. Un niveau de scolarité plus élevé est non seulement associé à des scores plus élevés en littératie, en numératie et en RP-ET, mais semble également atténuer la différence au chapitre des compétences entre les groupes d’âge plus jeunes et plus âgés. Cela est tout particulièrement vrai chez les personnes qui ont des études postsecondaires au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur.
    • De façon générale, la population en emploi fait preuve de plus grandes compétences en traitement de l’information que les adultes qui sont en chômage ou inactifs. Bien que les compétences en littératie et en numératie de ces deux derniers types de population soient similaires, les adultes inactifs affichent des compétences en RP-ET qui sont plus faibles que celles des personnes en chômage. Cependant, il y a aussi une proportion considérable d’adultes en chômage ou inactifs qui présentent des niveaux de compétence élevés dans les trois domaines visés.
    • Les travailleurs des professions de la gestion et des services professionnels font preuve de plus grandes compétences en traitement de l’information que ceux des autres groupes de professions. De plus, ceux ayant les compétences les plus élevées en traitement de l’information sont les travailleurs des professions de la gestion et des services professionnels et qui ont un baccalauréat ou un niveau supérieur au baccalauréat.
    • Les résultats indiquent que les compétences en traitement de l’information dont disposent les populations autochtones, les immigrants ainsi que les populations de minorités de langue officielle varient considérablement selon les provinces et les territoires, au point où la discussion relative à ces populations, à l’échelle nationale, est seulement significative lorsqu’elle tient compte des profondes différences qui existent à l’échelle locale. Un bref aperçu de ces premiers résultats souligne la nécessité d’une recherche plus poussée visant à examiner la manière dont les compétences varient par rapport aux caractéristiques sociodémographiques de ces populations, de même que par rapport aux contextes géographique et culturel dans lesquels elles vivent.
    • Un aperçu des compétences en littératie et en numératie, en 2003 et en 2012, montre des différences au chapitre des scores et des niveaux de compétence dans ces deux domaines. Néanmoins, une analyse plus en profondeur est nécessaire afin de mieux comprendre ces différences. Le Canada, ainsi que l’OCDE à l’échelle internationale, mèneront des analyses supplémentaires.