Décision très importante de la Cour d’appel de l’Ontario qui fera jurisprudence au Canada

Le 22 novembre 2012, la Cour d’appel de l’Ontario a rendu une décision portant sur le choix d’une école homogène de langue française comme condition d’une ordonnance de garde. La décision a fait l’objet d’un article dans le plus récent numéro de L’inform@teur du Regroupement national des directions générales de l’éducation (vol. 6, no 1, mai 2013, p. 14). Voici de larges extraits de cet article :

« En bref, M. Perron est un francophone ayant des droits sous l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, tandis que Mme Perron, bien qu’elle parle le français, n’a pas de droits sous l’article 23. Au moment de la séparation, le couple Perron a trois jeunes enfants et l’aîné était inscrit dans une école d’immersion. Lors de la procédure concernant, entre autres, le droit de garde des enfants, M. Perron a demandé que les enfants soient inscrits à l’école élémentaire catholique Monseigneur-de-Laval, située à Hamilton, qu’importe qui en aurait la garde. La Cour supérieure de l’Ontario a refusé la demande; selon elle, la question de la langue était une “distraction” du véritable enjeu : l’intérêt véritable des enfants.

« Selon la Cour d’appel, la langue ne constitue pas une distraction dans la détermination de l’intérêt véritable de l’enfant, contrairement à ce que la Cour supérieure de l’Ontario avait conclu. Au contraire, la langue d’un des parents et le droit à l’éducation dans la langue de la minorité protégé par l’article 23 de la Charte constituent des facteurs très importants à considérer pour déterminer l’intérêt véritable de l’enfant. Il s’agit donc de facteurs clés pour déterminer le droit de garde ainsi que le besoin d’imposer ou non une condition au parent gardien relativement au choix de l’école des enfants.

« La Cour d’appel a souligné l’importance des écoles homogènes pour la vitalité de la culture et de la langue française. La décision de la Cour d’appel reconnaît également l’importance primordiale de l’école homogène pour les enfants d’une famille exogame. La Cour reconnaît donc la différence fondamentale qui existe entre une école homogène de langue française et une école d’immersion. » […]

« La Cour d’appel reconnaît également que, “[e]n milieu minoritaire, l’école homogène de langue française permet effectivement le maintien des liens culturels et linguistiques à la fois avec les parents francophone et anglophone”. Ainsi, l’école homogène de langue française est la seule façon de permettre la transmission de la langue française aux enfants d’un couple exogame. »

L’appel de M. Perron a été rejeté, mais les principes juridiques établis dans la décision de la Cour devront être appliqués à l’avenir par les tribunaux fixant les conditions des ordonnances de garde.

Conséquences du protocole d’entente avec la FEESO

Texte de la note

Sommaire

Le Ministère informe les conseils scolaires des mesures réglementaires et autres que le gouvernement prend pour faciliter la mise en œuvre du protocole d’entente ratifié le 18 avril 2013 par les membres de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO).

A.   Négociations locales avec la FEESO

Les modifications prévues dans le protocole d’entente doivent être intégrées aux conventions collectives par voie d’entente entre les syndicats locaux et leurs conseils scolaires respectifs. L’inclusion de points provinciaux dans les conventions locales doit avoir lieu le plus rapidement possible, sans attendre la tenue de négociations locales sur des enjeux non provinciaux, qui devraient avoir lieu séparément et prendre fin d’ici le 28 juin 2013.

B.   Questions relatives à la mise en œuvre

  • Comité de mise en œuvre – Certaines questions soulevant des problèmes d’interprétation, un comité de mise en œuvre formé de représentants de la FEESO, des conseils et du Ministère va tenter d’établir un consensus et de parvenir à une interprétation commune susceptible de créer des précédents.
  • Pratiques d’embauche – Un comité sera formé pour examiner le Règlement 274 sur les pratiques d’embauche des enseignants.

C.   Modifications réglementaires et autres changements
       liés au protocole d’entente

  • Congés de maternité – À compter du 1er mai 2013, une employée qui avait auparavant droit à des prestations de congé de maternité au titre de la convention collective de 2008-2012 continuera d’y avoir droit. Des prestations correspondant à 100 % du salaire pour au moins 8 semaines sont garanties.
  • Journées non rémunérées – Tous les enseignants permanents seront tenus de prendre une journée de perfectionnement professionnel non rémunérée le vendredi 20 décembre 2013. Cependant, l’utilisation de mesures de compensation sera autorisée pour réduire les autres journées non rémunérées que les enseignants permanents sont tenus de prendre en 2013-2014. Les enseignants permanents ne seront plus tenus de prendre une journée non rémunérée le 11 octobre 2013; cette journée de perfectionnement professionnel sera réservée à l’exécution de priorités ministérielles. La note donne de nombreux détails sur l’application des mesures de compensation.
  • Crédits de congés de maladie – Les 120 jours de congé de maladie de courte durée, en sus des 11 jours rémunérés à 100 % du salaire, seront rémunérés à 90 % du salaire pour les membres de la FEESO.
  • Reconnaissance de la présence – Les enseignants permanents en poste des écoles de jour qui utilisent moins de 6 journées complètes de congé de maladie en 2013-2014 se verront rembourser l’équivalent d’une journée complète de salaire à la fin de l’année scolaire.
  • Calcul des congés de maladie non acquis – Comme l’indiquait la note de service 2013: B7, les conseils scolaires doivent désormais verser jusqu’à 25 cents par dollar de salaire de l’employé au 31 août 2012, au prorata des jours de congé de maladie accumulés et des années de service à cette date, au titre des gratifications de retraite non acquises. 

Information sur la sécurité au travail

Le 6 mai 2013, le Ministère mis en ligne une lettre de la ministre de l’Éducation et du ministre du Travail datée du 2 mai, qui contenait divers renseignements sur la sécurité au travail :

  • Un abonnement nouveau et gratuit est offert aux enseignants de la maternelle à la 12e année. Il s’agit du bulletin en ligne du ministère du Travail intitulé Travailleur avisé, travailleur en santé!, une ressource en matière de santé et de sécurité à utiliser en classe et fondée sur le curriculum.
  • Le ministère du Travail a lancé une initiative intéressante cette année, le concours de vidéos C’est votre travail. Ce concours était ouvert à tous les élèves du secondaire de l’Ontario qui voulaient produire une vidéo sur l’importance de la sécurité au travail ou sur le droit des jeunes travailleurs d’être rémunérés équitablement pour le travail qu’ils exécutent. La lettre annonce les lauréats du concours.
  • Feuille de renseignements sur les normes d’emploi et la sécurité des jeunes travailleurs. Les conseils sont invités à diffuser cette feuille de renseignements parmi les élèves du secondaire.

Semaine de l’éducation

Bonjour,

La semaine de l’éducation est une occasion de souligner l’importance de l’éducation en général. Certes, mais pour les francophones de l’Ontario, c’est une occasion de se rappeler pourquoi le français nous rassemble.

En Ontario, statistiquement, le nombre de personnes qui parle français est inférieur au nombre qui parle anglais. Dans ce contexte, il est avantageux de choisir une éducation en français.  À la fin des études, les élèves de l’école de langue française ont la maîtrise des deux langues officielles du pays, et souvent, seront polyglottes. 

Sous la gouvernance des francophones, les résultats des élèves sont les meilleurs en province. 

À vous qui êtes déjà dans les écoles de langue française, merci. Continuons d’élargir l’espace francophone.

Louise